Oh ça va hein, moi j'en ai abandonné qu'un...
Certains diront que je ferais mieux de mettre à jour mon blog au lieu de faire des retouches d’images, et ils n’auront probablement pas totalement tort…
Aujourd’hui, nous sommes le 6 Décembre (jusque là je ne vous apprends rien), jour spécial en Finlande: c’est le jour où on fête l’indépendance. Il faut savoir que la Finlande n’a pas 100 ans, puisqu’elle a obtenu son indépendance de la Russie en 1917. La Russie (alors URSS) n’ayant pas trop apprécié la blague, ils leur repiqueront des îles en 39.
Le 6 Décembre est donc ici férié (traduire «je bosse, mais de chez moi»), les magasins sont fermés, les trams ne fonctionnent pas, et les rues sont vides (heureusement, ils ne coupent pas internet). Pourquoi les rues sont vides ? Premièrement, parce que ça caille dehors (encore que, -3°C actuellement c’est plutôt cool pour la période, on a eu du -20 il y a pas si longtemps), et surtout, parce qu’à la télévision est retransmise la fête du gouvernement, évènement immanquable et cause d’affluence aux urgences des hôpitaux suite aux nombreux blocages de mâchoires dus aux bâillements d’ennui.
La cérémonie consiste principalement en une colonie de personnes importantes qui font la queue pour aller serrer la main de la présidente, et danser. La tradition finlandaise, c’est de se rassembler en famille, et de regarder la retransmission en commentant les costumes des invités.
La tradition veut aussi que chacun place sur sa fenêtre deux bougies à partir de 18h. Vu que j’allais pas regarder la cérémonie à la télé (n’ayant pas de télé…), je me suis dit que j’allais me rattraper avec les bougies. En homme prévoyant, j’ai donc acheté des bougies la semaine dernière. En homme moins prévoyant, j’ai pas pensé à vérifier si j’avais des allumettes ou un briquet, du coup, j’ai bien deux bougies sur ma fenêtre, mais éteintes. Les finlandais me pardonneront (j’espère).
Cela dit, si j’ai misérablement échoué au test de la bougie finlandaise, je suis assez fier de mes exploits bricolages du week-end, surtout que l’unique ustensile que j’avais sous la main était un lien plastique armé.
Le lien plastique armé, mieux qu'un couteau suisse
Bon, pour être honnête, j’ai eu besoin de pas un mais trois liens, grâce auxquels j’ai pu:
- Réparer la rampe de spots du salon (en court-circuitant le fusible qui avait grillé, j’espère qu’aucun ingénieur électricien ne lit ce blog)
- Attacher le rideau de douche que j’ai enfin acheté après un mois d’inondation quotidienne de la salle de bain (et oui, en Finlande quand tu achètes une tringle et un rideau de douche, t’as pas les petits anneaux et crochets qui vont avec)
Et pour finir, des nouvelles et faits d’hiver:
- J’ai fait du curling, et c’est rigolo. Malheureusement, pas de photos à vous montrer.
- Le collant de laine est ton meilleur ami quand il fait -20 dehors.
- J’ai enfin acheté un canapé! Mais je ne l’aurai pas avant le 20 Décembre…
- Je n’ai toujours pas de table basse (combiné au point précédent, ça fait que mon salon reste un exemple de minimalisme niveau mobilier).
- Je ne parle toujours pas finlandais (c’est pas bien). Mais ma pote Eeva m’envoie un mot par jour que j’apprends. Du coup, d’ici deux ou trois ans je pourrai sûrement demander l’heure à quelqu’un, et d’ici 10 ou 20 ans tenir un discours sur l’importance métaphysique du gluten dans la patate douce.
